Enfant des froides contrées du Nord, le jeune compositeur russe présente ici son premier enregistrement. Un album à l'image de la Sibérie qui l'a vu naître, et dont la rudesse des paysages ne sacrifie rien à la beauté de ses horizons : bien au contraire, si l'on retrouve dans la musique de Kokourov les froids éclats des reliefs magnifiques et isolés, y transparaît également le mystère des ombres fantastiques que ceux-ci projettent. A la densité d'un orchestre épique (Voices of Siberia) répond ainsi la transparence du piano (Whirlwind), portant avec lui les mythes fascinants du folklore slave et de ses figures puissantes et surnaturelles (Flamming sun). Bercé tant par le métal que par la musique classique, nourri des œuvres de Prokofiev et Rachmaninoff, mais aussi des groupes Pantera, Satyricon, Dragon Force, ou encore de Jason Becker, auquel il rend hommage avec un arrangement orchestral inédit de Air, Konstantin Kokourov dépeint avec une grande palette de couleurs un univers étonnant. Pièce après pièce, de surprise en surprise, il construit des ponts entre deux mondes qui n'ont jamais semblé aussi proches.