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Juillet 1346, Edouard III débarque à Barfleur, pour une chevauchée qui le mènera à Crécy et Calais. Si la fin de ce périple est bien connue, sa première partie l'est moins. Les scènes de pillage, d'incendies, de razzias menés à travers le Cotentin et la Normandie s'apparentent davantage aux atrocités de hordes sauvages qu'à un exploit de chevalerie.

La grande pêche, la pêche aux huîtres, la pêche sur les grèves, les coutumes et petits métiers...

Abrié à propos souos la Roque du Câté,
Je viyais le vent s'évolaer,
Je viyais le vent minchi la mé,
Là, souos mes ur.
Je n'ousais bouogi
Dé poue d' y-ête happaé coume eun fêtu.
Le Câté est roguu,
J' m'y troue aroqui.
Si j'y restais ch'té nyit !
Les maôves vyinnent mé guétyi
En grillaunt sû le vent.

La grève de Lecq est située au nord de Jersey, la principale des îles Anglo-Normandes. Si j'ai choisi de donner le nom de cette crique au présent ouvrage, c'est en souvenir de ma première rencontre avec le docteur Frank Le Maistre.
Alors que je commençais à m'intéresser aux littératures normandes du Cotentin, de Jersey et de Guernesey, je décidai de découvrir l'archipel par la mer. À partir de Cherbourg, je naviguai sur un petit voilier, Maôve (mouette en français), en compagnie de mes deux fils Philippe et Jean-Paul. En 1977 je visitai Aurigny, puis plus longuement Guernesey et ses deux bibliothèques. J'atteignis Jersey, précisément en mettant le cap sur la grève de Lecq, abri entre deux pointes rocheuses...

On peut s'intéresser à un artiste par les étapes de sa vie, par les aspects de son art, et reconstituer la courbe harmonieuse de ses pensées en cherchant le lien qui les unit ou le choix qui les détermine. Chez Guillaume Fouace, la vie et l'oeuvre ont toujours été en parfait accord avec l'homme. Sa droiture, sa bonté, son honnêteté, sa moralité à toute épreuve, sa joie de vivre, sa vie sentimentale sans défaillances, son amour de la famille, ses solides amitiés, ont, sans conteste, profondément marqué son art. L'oeuvre de Fouace donne constamment une impression de maturité sereine, de sécurité, à la fois sans orgueil et sans recherche excessive...

Après des millénaires obscurs, des siècles de paroisses, vingt ans de République, voici le 20e siècle. Le vôtre, le nôtre.

Sous l'Ancien Régime, la production textile était sévèrement contrôlée afin de garantir la qualité des tissus ; des ordonnances fixaient l'origine et la qualité de la fibre employée, le nombre de fils en chaîne, la largeur et la longueur des pièces. Les tisserands devaient se conformer aux règlements sous peine de voir leur ouvrage refusé et saisi...

Pour obtenir le ruché qui ornait le devant des bonnettes de Bayeux portées aux cérémonies, les repasseuses se servaient d'un petit "métier" comportant une double rangée de lames de bois ou de cuivre. La dentelle, amidonnée raide, pliée et repassée, était introduite entre les lames, passant deux fois dans la même encoche, de manière à former des 8. Ce ruché, par amidonnage, était collé à une tresse de coton...

Réédition de l'ouvrage de 1825.